J’apprends : Gradation de la jupe de base

by Ludwyn 0 Comments

J’ai réussi à grader une jupe ! Mais avant de commencer cet article, quelques définitions avant !

Les patrons de base : Lorsqu’on patronne une jupe, un haut ou un pantalon, on part d’une construction de base. On utilise les mesures pour reproduire la construction à bonne taille et on obtient une jupe droite (ici pour l’exemple, sinon il s’agit d’un pantalon simple…). Ces patrons sont les bases et on les modifie ensuite (en ajoutant des plis ou poche, en déplaçant des pinces…) pour obtenir la jupe que l’on souhaite.

La gradation : Les patrons de base, et leurs modifications, sont construit en taille 38. Afin d’obtenir une plus large palette de tailles on trace les tailles supérieures et inférieures de la taille 38.

Je n’expliquerais pas dans cet article comment on trace la jupe de base. Pour cela, mode pour lol a fait une excellente vidéo !

Durant ma formation en sur-mesure, j’ai pu apprendre à construire les patrons de base en taille 38 mais aussi en sur-mesure, bien évidemment. En revanche, je n’ai pas appris à grader les patrons, c’est une technique utilisé dans l’industrie et qui n’était pas utile dans ma formation axée sur l’artisanat.

Puisque je veux passer mon BEP Mode et vêtements flous (un jour….), je dois apprendre à grader pour l’épreuve finale. En plus, on a décidé d’avoir les patrons de base de chaque taille au boulot : ça nous permettra de les proposer à nos élèves ! Du coup, je me suis proposée à l’exercice.

J’ai commencé à apprendre sur le patron de base de la jupe. J’ai appris en version papier puis avec le logiciel Lectra-Modaris. Je ferais un article plus détaillé sur ce logiciel, qui est réservé aux professionnels.

Pour la version papier, je me suis beaucoup aidé du livre « La gradation du vêtement féminin » d’Esmod Editions. Mon super-chef m’a aussi aidé et montré comment faire.

Le principe de la gradation est simple, certains points, certaines lignes, restent fixes, tandis que d’autres bougent. Il suffit ensuite de rassembler les points ensemble pour obtenir la taille voulue. Pour déterminer comment les points bougent, on utilise les indications du livre. Pour bien différencier les tailles, j’ai utilisé différentes couleurs.

La où ça devient plus difficile c’est quand on a pas d’indications : Avec le livre et un patron de base, c’est facile, il suffit de déplacer les points comme indiqué, mais si je fait une jupe plus complexe et que je souhaite la grader, le lire n’expliquera pas comment grader tout les patrons possibles.

Cependant il explique comment on peut savoir comment déplacer les points : On utilise un tableau de mesure et on repère l’évolution entre les tailles. Par exemple, on se rends compte que de la taille 34 à 44, le tour de hanche prends toujours 4 cm entre chaque taille. Ainsi, si j’ajoute 1cm sur le coté de la jupe, on obtient les 4 cm d’écart puisqu’il y 2 cotés devant et 2 cotés dos. C’est cela qui va déterminer les points à déplacer. Je n’en suis pas la pour autant, pour l’instant je dois juste suivre le livre, je pense grader un patron de jupe plus complexe plus tard.

J’ai finalement réussi à grader la jupe de base de la taille 34 à 44. Je n’ai pas été plus loin pour l’instant, car l’évolution de taille après la taille 44 est différente de l’évolution entre les tailles 34 à 44. Je dois donc utilisé un tableau de mesure et calculer l’évolution après la taille 44… Et finalement, j’ai même attaqué le pantalon de base.

J’ai ensuite attaqué la gradation sur le logiciel Lectra-Modaris. Ce logiciel est une horreur sans nom !! Réservé aux professionnel, ce logiciel permet de patronner, d’ajouter des valeurs de couture, le droit fil et de grader un patron par ordinateur. Il n’est pas pratique du tout et si on a pas été formé dessus, c’est difficile de « deviner » les combinaisons de touches et de fonctions à utiliser.

Le livre explique un peu la gradation par ordinateur mais uniquement pour le patron du corsage de base. En réalité, je ne m’en suis pas servie, j’ai utilisé les cours des copines qui m’ont sauvé la vie ! J’ai fini par ré-écrire moi-même mes cours pour ce logiciel : ils me serviront beaucoup pour l’épreuve de BEP ! Je n’ai jamais utilisé ce logiciel en cours, car il est utilisé en industrie, et c’est donc en auto-didacte que j’ai appris à maîtriser ce logiciel et la gradation… Mais je pense que cela ne suffira pas pour le BEP, donc je cherche encore une bonne âme qui puisse m’apprendre.

Une fois qu’on a les bonnes touches, c’est facile de comprendre comment grader sur Modaris, bien que parfois le logiciel loupe un point et va dévier complètement une ligne.

En revanche je n’ai pas réussi à modifier les tailles utilisées : J’aurais donc des tailles US ! Bien que mon patron soit bien taillé pour des tailles françaises…
Globalement, j’ai vite compris la gradation papier, c’est surement même moins difficile que le patronage. La version ordinateur m’a vraiment pris beaucoup de temps et je n’ai finalement pas tout réussi. Je pense que ce logiciel doit vraiment être appris avec un prof… Mais il faudra bien que je l’apprenne seule pour le BEP ! J’attends par contre de tenter des gradations plus difficile, notamment avec un patron qui n’est pas une base. Mais les suivant ne seront que des bases avec le pantalon, puis le corsage et la manche. J’ai encore du chemin à faire pour mon BEP en Juin !

Je n’aurais jamais assez d’une vie pour coudre….

Le nom de cet article peut être surprenant et pourtant, il est bien vrai ! Chaque fois que je traîne sur Pinterest, je découvre des nouvelles choses. Et la, comme toujours, ce nouveau truc s’ajoute à la loooongue liste des « Choses à apprendre et à tester »…

Autant dire que cette liste est non seulement longue mais aussi non exhaustive. Alors que je viens tout juste d’apprendre une des choses, je viens aussi d’en découvrir une autre et ainsi de suite… Cette liste s’ajoute à celle « Des patrons à tester ». Du coup j’en suis arrivée à la conclusion qu’une vie ne me suffira jamais pour coudre (et encore je ne vous ai pas parlé des projets et autre retouches qui attendent dans un carton complet qui me ferait presque culpabilisé quand je commence autre chose).

Cette liste ne s’arrête pas à la couture, ça serait trop facile : Non elle s’étend à tous les travaux d’aiguille. Et moi qui aime la broderie et les perles, ça n’aide pas beaucoup.

Bref, la voila

Liste des choses à apprendre et à tester

  • Le tailleur. C’est tout un art et j’aimerais me faire un joli tailleur un jour… avec de belles épaulettes, un bel entoilage et des points de chausson digne de ce nom. D’ailleurs à l’école de Mode et Couture de Mouvaux, on a le livre « L’art du tailleur » d’ESMOD et mon super-chef a travaillé dans un atelier de tailleur. Donc il faut vraiment que j’en profite !
  • La broderie traditionnelle. J’ai déjà testé quelques points avec quelques motifs simples mais j’aimerais aller plus loin.
  • Le crochet
  • Le tricot
  • La broderie de Lunéville. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une broderie qu’on travaille « à l’envers » avec un crochet. Elle est beaucoup utilisé en haute couture, notamment pour la pose de perles. C’est un travail somptueux !
  • La broderie d’or. On y travaille des fils d’or et de la cannetille : un fil de métal enroulé. Cette broderie s’utilise beaucoup dans les habits royaux, militaire ou traditionnels.
  • La corseterie. Déjà apprise, notamment grâce à « Angel Sewing », une amie travaillant beaucoup les corsets, et au forum internet « Les fées tisseuses ». J’adore travailler les corsets depuis, je n’aurais jamais pensé que c’était si accessible !
  • Le patronage et le sur-mesure homme
  • Les sous-vêtements. Je me suis lancée il y a quelques années avec des culottes, puis j’ai tenté de l’homme avec des caleçons et des boxer. Très accessible, même aux débutants !
  • Patronner de la lingerie
  • Faire un soutien-gorge
  • La broderie au ruban
  • La dentelle aux fuseaux
  • Les broderies au ruban de Shibori. Le ruban de shibori est un ruban de soie teint à la main, donnant des effets de couleurs somptueux. La broderie de ce ruban est souvent accompagné de soutache et de perles, et est principalement utilisée pour des bijoux.
  • Le travail de plumes
  • Grader correctement un patron
  • Le point de croix. Technique déjà apprise en stage en 2014
  • L’incrustation de dentelle. J’ai déjà fait plusieurs incrustations de dentelle à la main, j’aimerais encore testé sur du sous-vêtement ou à la machine, mais globalement, je maîtrise !
  • Faire un costume d’époque

Si je m’écoutais j’apprendrais tout, tout de suite… Mais il faut bien du temps pour chaque chose, sans compter que chaque chose a un coût.

Mais je dois avouer que je serais bien fière si j’arrivais à faire toutes ces belles choses 😉

 

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