J’apprends : Gradation de la jupe de base

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J’ai réussi à grader une jupe ! Mais avant de commencer cet article, quelques définitions avant !

Les patrons de base : Lorsqu’on patronne une jupe, un haut ou un pantalon, on part d’une construction de base. On utilise les mesures pour reproduire la construction à bonne taille et on obtient une jupe droite (ici pour l’exemple, sinon il s’agit d’un pantalon simple…). Ces patrons sont les bases et on les modifie ensuite (en ajoutant des plis ou poche, en déplaçant des pinces…) pour obtenir la jupe que l’on souhaite.

La gradation : Les patrons de base, et leurs modifications, sont construit en taille 38. Afin d’obtenir une plus large palette de tailles on trace les tailles supérieures et inférieures de la taille 38.

Je n’expliquerais pas dans cet article comment on trace la jupe de base. Pour cela, mode pour lol a fait une excellente vidéo !

Durant ma formation en sur-mesure, j’ai pu apprendre à construire les patrons de base en taille 38 mais aussi en sur-mesure, bien évidemment. En revanche, je n’ai pas appris à grader les patrons, c’est une technique utilisé dans l’industrie et qui n’était pas utile dans ma formation axée sur l’artisanat.

Puisque je veux passer mon BEP Mode et vêtements flous (un jour….), je dois apprendre à grader pour l’épreuve finale. En plus, on a décidé d’avoir les patrons de base de chaque taille au boulot : ça nous permettra de les proposer à nos élèves ! Du coup, je me suis proposée à l’exercice.

J’ai commencé à apprendre sur le patron de base de la jupe. J’ai appris en version papier puis avec le logiciel Lectra-Modaris. Je ferais un article plus détaillé sur ce logiciel, qui est réservé aux professionnels.

Pour la version papier, je me suis beaucoup aidé du livre « La gradation du vêtement féminin » d’Esmod Editions. Mon super-chef m’a aussi aidé et montré comment faire.

Le principe de la gradation est simple, certains points, certaines lignes, restent fixes, tandis que d’autres bougent. Il suffit ensuite de rassembler les points ensemble pour obtenir la taille voulue. Pour déterminer comment les points bougent, on utilise les indications du livre. Pour bien différencier les tailles, j’ai utilisé différentes couleurs.

La où ça devient plus difficile c’est quand on a pas d’indications : Avec le livre et un patron de base, c’est facile, il suffit de déplacer les points comme indiqué, mais si je fait une jupe plus complexe et que je souhaite la grader, le lire n’expliquera pas comment grader tout les patrons possibles.

Cependant il explique comment on peut savoir comment déplacer les points : On utilise un tableau de mesure et on repère l’évolution entre les tailles. Par exemple, on se rends compte que de la taille 34 à 44, le tour de hanche prends toujours 4 cm entre chaque taille. Ainsi, si j’ajoute 1cm sur le coté de la jupe, on obtient les 4 cm d’écart puisqu’il y 2 cotés devant et 2 cotés dos. C’est cela qui va déterminer les points à déplacer. Je n’en suis pas la pour autant, pour l’instant je dois juste suivre le livre, je pense grader un patron de jupe plus complexe plus tard.

J’ai finalement réussi à grader la jupe de base de la taille 34 à 44. Je n’ai pas été plus loin pour l’instant, car l’évolution de taille après la taille 44 est différente de l’évolution entre les tailles 34 à 44. Je dois donc utilisé un tableau de mesure et calculer l’évolution après la taille 44… Et finalement, j’ai même attaqué le pantalon de base.

J’ai ensuite attaqué la gradation sur le logiciel Lectra-Modaris. Ce logiciel est une horreur sans nom !! Réservé aux professionnel, ce logiciel permet de patronner, d’ajouter des valeurs de couture, le droit fil et de grader un patron par ordinateur. Il n’est pas pratique du tout et si on a pas été formé dessus, c’est difficile de « deviner » les combinaisons de touches et de fonctions à utiliser.

Le livre explique un peu la gradation par ordinateur mais uniquement pour le patron du corsage de base. En réalité, je ne m’en suis pas servie, j’ai utilisé les cours des copines qui m’ont sauvé la vie ! J’ai fini par ré-écrire moi-même mes cours pour ce logiciel : ils me serviront beaucoup pour l’épreuve de BEP ! Je n’ai jamais utilisé ce logiciel en cours, car il est utilisé en industrie, et c’est donc en auto-didacte que j’ai appris à maîtriser ce logiciel et la gradation… Mais je pense que cela ne suffira pas pour le BEP, donc je cherche encore une bonne âme qui puisse m’apprendre.

Une fois qu’on a les bonnes touches, c’est facile de comprendre comment grader sur Modaris, bien que parfois le logiciel loupe un point et va dévier complètement une ligne.

En revanche je n’ai pas réussi à modifier les tailles utilisées : J’aurais donc des tailles US ! Bien que mon patron soit bien taillé pour des tailles françaises…
Globalement, j’ai vite compris la gradation papier, c’est surement même moins difficile que le patronage. La version ordinateur m’a vraiment pris beaucoup de temps et je n’ai finalement pas tout réussi. Je pense que ce logiciel doit vraiment être appris avec un prof… Mais il faudra bien que je l’apprenne seule pour le BEP ! J’attends par contre de tenter des gradations plus difficile, notamment avec un patron qui n’est pas une base. Mais les suivant ne seront que des bases avec le pantalon, puis le corsage et la manche. J’ai encore du chemin à faire pour mon BEP en Juin !

Patron : Tunique Diana de In-House Pattern

by Ludwyn 0 Comments

Lors du salon de l’aiguille en fête en février 2015, j’ai complètement craqué sur un coupon de tissu de 50cm sur 50cm. Je ne savais vraiment pas quoi en faire jusqu’à ce que je tombe sur la tunique Diana de In-House Pattern !

J’ai donc fait mon col, la patte polo et mes poignets dans ce coupon, les doublure de la patte et du col sont faits dans un tissu fluide en polyesther. J’avais peur que les pièces ne passent pas dans le petit coupon argent mais tout est passé sans soucis et j’ai même pu faire une pochette avec la chute de tissu !

Le patron en lui-même est bien, tout est cranté et détaillé, rien ne manche à l’appel, bouton et boutonnière, milieu, pli… Il est simple, et même s’il y a beaucoup de pièces, on s’y retrouve facilement. L’imprimer en couleur est un plus : si les tailles sont marquées avec différents symboles (tirets, points etc…), elles sont aussi de couleurs différentes permettant de mieux s’y retrouver.

 

 

 

 

 

 

 

Point négatif, les tailles sont plutôt petites : jusqu’à une taille US 16 avec 87 de tour de taille, les personnes les plus fortes ne pourront pas forcément utiliser ce patron. Les personnes fines pourront en revanche en profiter, le patron commençant à 62 de tour de taille. Je trouve que la répartition des tailles n’est pas forcément la meilleure donc. En revanche plusieurs pièces de devant sont proposés pour des bonnets A à D, point souvent oublié, j’ai trouvé cela très pratique.

La coupe du tissu est simple, et est bien expliqué dans toutes les largeurs de tissus. La notification des endroits et envers de patron éviteront de se retrouver avec deux manches droites. J’avoue que j’ai modifié le placement de patron ayant fait mes finitions dans un autre tissu, mais le placement proposé est bon.

J’ai attaqué cette chemise et je l’ai fini en 1 jour à peine, mais ayant été sur-entraîné aux pattes indéchirables et autres poignets, je pense qu’un couturier amateur pourrait mettre une demi-journée de plus. Je l’ai trouvé très facile, seules les finitions du col, de la patte polo, de la patte indéchirable et du poignet peuvent poser problème. C’est cet aspect la du patron qui montre qu’il est fait pour un niveau intermédiaire, je ne le conseille pas à des débutants.

L’aspect le plus négatif selon moi sont les marges de couture : J’ai beau avoir été habituée à coudre avec le moins de marges possible (économie du tissu en industrie oblige !), le patron a des marges de couture réellement petites, celles utilisé dans l’industrie. Sauf qu’utilisé sur une machine industrielle, ça peut passer mais une machine familiale, même performante, c’est beaucoup moins pratique : 0,6 cm de marge pour le col c’est très fin. J’ai eu beaucoup de mal à retourner le col et à le surpiquer, j’ai fini par repiquer avec quelques millimètres en plus et magie, tout s’est fait tout seul. De même que le biais de la patte indéchirable, j’ai l’habitude de le travailler assez long de manière à recouper ensuite ce qui dépasse, la, il est tout juste.

Je n’ai pas lu et traduis les explications durant ma couture, comme dit au dessus, j’ai été habituée au montage des chemisiers. Cependant, les images sont claires et faciles à comprendre, et des tutoriels photos ont été mis en place sur le site de In-House Pattern. Les explications ont l’air plutôt bonnes et faciles à traduire. Quelques petites modifications comme les fronces dont je n’ai pas retirer les fils de fronces comme dit dans les explications, ou les poignets que j’ai monté directement sur la manche, mais il s’agit la d’habitudes, et non de rectifications ou d’améliorations. La patte est très jolie et très facile à monter, un peu différente d’une patte polo traditionnelle, ça change.

Le rendu final est très agréable à porter, je ne regrette pas d’avoir fait la doublure du col et de la patte dans mon tissu polyester : les paillettes argenté du petit coupon ne sont pas très agréables à même la peau. Je conseille donc un tissu bien fluide et doux. N’ayant pas envie d’avoir les boutonnières j’ai cousu directement les boutons sur les deux épaisseurs de la patte et des poignets et je peux l’enfiler sans soucis. Seul point négatif, le dos est un peu étroit et la patte s’ouvre lorsque j’écarte les bras, mais c’est dû à ma morphologie et non au patron.

Coût des matières : Environ 35€

Temps de travail : 1 jour et demi

Difficulté : (4 / 5) 

Points positifs :

  • Facilité à porter, peu importe la morphologie
  • Agréable à coudre avec quelques challenges
  • Le patron détaillé et disponible pour plusieurs bonnets
  • Les photos des explications et les tutos vidéos disponibles sur le site

Points négatifs :

  • Les marges de coutures trop faibles
  • Les tailles trop petites

Les idées de modifications : On pourrait facilement ajouter un col chemiser, mais cela impliquerais de patronner la pièce. Pourquoi pas sinon la tirer d’un autre patron ? Pour les manches, il suffirait de les éclater pour obtenir des manches plissées en bas et fermées par un bracelet un peu plus fin que le poignet donné, ça changerait la forme manche-chemiser actuelle pour donner des manches bouffantes.

Pour finir : La tunique Diana est simple mais efficace. Quelques finitions augmente la difficulté de l’assemblage mais l’ensemble reste très facile à coudre, d’autant plus avec des photos et un tutoriel faciles à comprendre. Le plus gros point négatif de ce patron reste des marges de coutures trop petites, mais il suffit de les rajouter au patron pour avoir un patron impeccable. Hormis cette modification, seules les plus grandes tailles peuvent manquer à l’appel pour certaines personnes, mais on notera tout de même l’avantage des pièces de devant disponible selon les tailles de bonnet et d’un effet assez loose qui permettra peut-être de tricher un peu sur les tailles. Le résultat est confortable et élégant, et peu se porter sur beaucoup de morphologies différentes.

 

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