Trucs et astuces appris en formation

Un petit top des trucs et astuces couture appris en formation… Certaines me servent tout les jours, d’autres m’ont sauvé la vie pendant mon examen, mais des astuces que je trouve surtout très utiles ! On trouve beaucoup de trucs et astuces sur le net, celles-ci relèvent plus de mon expérience personnelle et de ma formation, mais il ne faut pas hésiter à aller voir d’autres articles sur le même thème pour tester jusqu’à trouver les meilleurs méthodes, ou au moins celles qui vous conviennent.

1/ Coudre sans épingles

Bannissez les épingles de votre couture, elles ne servent à rien ! Lorsqu’en formation, ma prof m’a dit qu’on n’avait pas le droit aux épingles, je me suis dit « C’est fichu, j’y arriverais jamais, ça doit être impossible sans épingles !!! », et en fait… Pas du tout. Il suffit de se lancer ! On peut garder les épingles pour gérer des embu, des emmanchures ou des tissus glissants pour s’aider. Mais globalement, on peut coudre directement sans épingles, ça fait gagner du temps et ça évite la boite d’épingles qui s’éparpillent sous votre bureau.

Pas besoin d’épingles pour bien coudre !

2/ Tester

Encore une astuce bête mais qui aide bien. Si une couture vous paraît difficile ou incompréhensible, posez vos coutures telles qu’elles doivent l’être au fini de votre vêtement, au besoin avec quelques épingles, puis attrapez les par dessous. Généralement, ce que vous attrapez, c’est ce qu’il faut coudre ! Si vous n’êtes pas sur du rendu final, vous pouvez aussi épingler et retourner pour vérifier que le rendu est bon. C’est évident et pourtant, on y pense pas souvent.

3/ Coudre en tubulaire

Ça va sûrement paraître bête pour ceux qui utilisent déjà cette technique, mais personnellement elle m’a changé la vie. Lorsque je finissais mes bas de pantalon, j’enfilais la jambe dans le bras libre de ma machine. Pourtant les machines industrielles et certaines familiales n’ont pas de bras libre. Pour assembler des ourlets de pantalon, je couds donc en tubulaire, c’est-à-dire que je mets le pantalon à l’endroit et place mon pied de biche à l’intérieur de la jambe, sur mon ourlet. Il me suffit donc d’avancer jusqu’à faire le tour de mon ourlet, et c’est beaucoup plus facile à gérer qu’en utilisant mon bras libre.

Bien plus simples pour les ourlets, ou petite pochette, il suffit de mettre le projet à l’endroit !

4/ Établir son plan de couture

Évidemment, si on a les explications du patrons, pas de soucis. Mais pour plus de rapidité et d’autonomie, c’est bien de savoir où on va sans avoir besoin d’explications. Bien souvent, je lis les explications car chaque patron peut avoir ses spécificités ou une nouvelle technique à apprendre mais j’ai toujours une idée de l’assemblage de mon vêtement. Ça me permet de pouvoir travailler n’importe quel patron rapidement.

J’utilise à peu près toujours cet ordre la, mais tout dépends de chaque patron évidemment  :

  • Mise en place des embellissements : poches, col, braguette, poignets…
  • Couture des côtés et épaules, côtés et couture intérieure pour les pantalons
  • Montage des manches ou de la fourche du pantalon
  • Couture de la doublure ou des enformes puis assemblage de la doublure/enforme au vêtement
  • Assemblage des ouvertures (ceinture, fermeture à glissière…)
  • Finitions types ourlets, biais…

5/ Indiquer des repères de montage

Souvent ils sont indiqués sur les patrons mais ils sont aussi souvent oubliés ! S’ils sont la c’est pourtant pour différencier le dos du devant d’une manche ou pour indiquer quelle pièce va avec quelle pièce. Et c’est donc nécessaire au montage du vêtement. Une fois oublié, c’est d’ailleurs un peu galère de les ajouter, il y a donc deux moments de vérification : la première lorsque vous relevez votre patron sur votre papier calque, la seconde lorsque vous coupez vos pièces de tissu. Pensez donc bien à vérifier que vos crans sont bien relevés et mis sur vos pièces de tissu. L’un des crans les plus oublié car non indiqué sur les patrons ce sont les milieux, ils ne sont pas indiqués car ils sont souvent coupés au pli du tissu, mais pensez bien à les ajouter, ils sont autant utiles que les autres . Et surtout, utilisez vos repères de montage, ils doivent donc se correspondre l’un à l’autre, ou à une couture, s’ils sont décalés, il y a surement un soucis dans l’assemblage ou votre tissu s’est peut-être déformé !

Ici, les crans sont bien visibles, mais sur d’autres patrons, ça n’est pas le cas, faites bien attention à les reporter

6/ Vérifier ses pièces

Quand on coupe, on peut facilement décaler un peu son tissu, surtout s’il est glissant. Le tissu peut aussi se détendre. On fait une jolie couture et finalement, la droite et la gauche ne vont plus du tout ensemble ! Alors poser les pièces l’une sur l’autre ou les replier en leur milieu peut sauver la vie. Déjà pour vérifier qu’elles sont identiques, et aussi pour vérifier après la couture. C’est le cas des cols par exemple : On peut coudre un joli col claudine et au dernier moment, l’arrondi de droite n’est pas le même que celui de gauche ! Il faudra tout démonter ! Alors que si le col est replié sur lui-même pour vérifier les arrondis avant de le monter sur le vêtement, on peut rectifier les arrondis au besoin sans avoir à tout découdre.

7/ Oser cranter

Cranter pour incruster une poche passepoilée ou un zip, cranter un angle ou une courbe, c’est indispensable. Cranter, c’est donner un coup de ciseaux jusqu’à 2mm de la couture, si l’on crante moins, ça ne sert à rien : l’angle ne se retournera pas. Beaucoup ont peur de trop cranter, mais il faut oser, de toutes façons, il s’agit de votre marge de couture, vous ne risquez pas d’en avoir besoin. Certaines techniques plus complexes, comme les incrustations, demandent même de cranter durant la couture jusqu’à l’aiguille (qui est donc à ce moment la planté dans le tissu), j’utilise donc des ciseaux de broderie pour cranter, ils sont petits, ce qui évitera de donner un coup de ciseaux involontaire dans votre travail, fin et pointu, parfait pour aller jusqu’à l’endroit voulu.

Un vrai cran c’est ça ! Pas la peine de cranter juste le bout du coin, sinon ça ne servira à rien.

8/ S’organiser

Désolé pour les désordonnés ! Pour un patron, je note toujours tout dessus, la taille, les marges de couture, le nom du patron, la pièce…. Et quand je coupe mes pièces, je laisse le patron épinglé sur mes pièces, pour être sure de ne pas me planter de pièce. Je les range tous ensemble dans un sachet, lequel contient toute ma mercerie, mon patron/explications et mes tissus, y compris les chutes, que je barre d’une croix pour savoir s’il s’agit d’une chute ou d’une pièce, pour tester mon tissu à la machine. Quand je me déplace d’une machine à une autre, j’emporte au minimum mes ciseaux, pour recouper les fils. Ayez l’esprit pratique, gardez à proximité ce qui vous intéresse et conservez le reste au chaud ! Combien de fois mes élèves me disent : « J’ai une pièce de patron que j’ai fait y’a des années mais je ne sais plus ce que c’est, vous savez ? » Eh bien, non je ne peux pas savoir ! Mais si tout est noté sur la pièce, rangé dans un classeur, plus de soucis de ce genre.

Entre ma surjeteuse et ma machine, j’ai toujours à dispositions, aiguilles, épingles, ciseaux et règle…

9/ Savoir se poser et prendre un thé.

Oui, OK, celle la s’applique pas forcément à la couture mais elle est primordiale. Parfois, c’est pas votre jour, vous allez découdre, faire tomber votre boite d’épingle, vous apercevoir que votre pièce s’est déformé, cassé votre aiguille…. Alors : Stop ! Avant d’aller plus loin, de s’énerver, de pleurer, de baisser les bras, on laisse tomber sa bobine de fil et son tissu, et on fonce vers la bouilloire ou la cafetière selon vos préférences. On a tous des jours comme ça, pas la peine de forcer, parfois il faut savoir se poser pour mieux revenir.

10/ Mieux revenir

Bin oui justement, il faut revenir ! La couture, ça peut prendre du temps, des tas d’essayages, de rectifications, d’essais, d’erreurs… Et ça ne doit pas décourager. Alors oui forcément, certaines techniques seront toujours des bêtes noires, et oui vous monterez toujours mieux votre manche droite que la gauche (allez donc savoir pourquoi !). Parfois, vous allez commencer un projet, être occupée par votre vie de tout les jours, mais ne laissez pas tomber votre projet, quand même bien peut-il prendre des mois. La persévérance est une des choses les plus importantes de la couture, car il y aura forcément des projets qui vous donneront du fil à retordre. Et c’est d’ailleurs bien mieux comme ça ! Parole de prof : Je suis toujours très fière d’élèves qui ne lâchent rien, l’une d’entre elles a fait un manteau en plus de 2 années de cours, une autre élève a montée, démontée, montée, démontée une fermeture à glissière 2 jours avant le défilé avant que sa fermeture, parfaitement montée… ne casse. Et bien croyez moi, 2 jours après, elle défilait quand même comme une reine dans sa robe ! La persévérance amène à la fierté des projets qu’on réalise, ce qui est très important.

Et vous, avez-vous des astuces couture qui ont changés votre quotidien ??

Comment ( 1 )

  1. ReplyZanInnu
    Je suis tellement d'accord pour la 9. Il faut savoir s'arrêter quand on commence à faire des conneries... Sinon, pour les tissus ultra-fluides qui se déforment rien qu'à les regarder : technique très con, l'amidon en spray (ou poudre qu'on trouve en pharmacie). J'étale et fixe mon tissu au sol avant les découpes, un coup d'amidon, et hop ! Après la couture, il suffit d'un passage dans la machine à laver avec un peu de vinaigre blanc.

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